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La thérapie par réalité virtuelle : principe et efficacité

Temps de lecture : 4 minutes

 

C’est une nouvelle manière de traiter les patients qui s’insère dans le parcours médical. La réalité virtuelle ne sert pas qu’à divertir ou nous rendre plus productifs. La thérapie par exposition à la réalité virtuelle (TERP) se veut un moyen de répondre à certains maux, comme les phobies ou l’anxiété, mais pas seulement. De nombreuses entreprises proposent déjà leurs services dans des unités de soins désireuses de tenter de nouvelles approches. On essaie d’en savoir un peu plus sur leur efficacité.

 

La thérapie par réalité virtuelle : pour quoi faire ?

 

La thérapie par réalité virtuelle n’est pas si récente. Les premiers essais ont été effectués dans les années 90. Bien entendu, la fulgurante avancée technologique des trente dernières années permet de proposer à la fois des sensations plus proches du réel, mais également de fournir des équipements à moindre coût, et donc plus accessibles. Cette thérapie consiste en l’utilisation d’un casque de réalité virtuelle afin de plonger le patient en toute sécurité dans un environnement qu’il ne maîtrise pas.

 

 

Ainsi, les TERV permettent de traiter les situations angoissantes pour une personne, voire ses phobies. Ces thérapies par réalité virtuelle sont basées sur les principes d’exposition des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC). Un psychologue accompagne le patient tout au long de la thérapie, brève mais divisée en plusieurs étapes. CE type de thérapie permet de traiter également les addictions, les troubles de comportement alimentaire, qui sont en général directement liés aux troubles psychologiques.

 

Peur de la foule, de l’avion, des animaux, du vide…La réalité virtuelle permet à chacun de s’exposer à des situations qui peuvent nous empêcher d’avancer.

 

Comment ça marche ?

 

Une thérapie se déroule en plusieurs étapes :

 

  • Prise de connaissance avec le thérapeute et hiérarchisation des situations

La première étape consiste à faire le point sur les émotionsenvironnements/objets, qui impactent le patient. C’est aussi l’occasion de déterminer un objectif précis avec lui. Il va permettre de hiérarchiser les situations qui peuvent mener au problème principal afin de personnaliser l’expérience.

 

  • Psychoéducation

Le thérapeute présente sa pédagogie destinée à expliquer au patient pourquoi il a de telles réactions. Il va ensuite présenter les éléments qui vont être travaillées en vue de réduire l’anxiété.

 

  • Exposition à la VR

Enfin, le thérapeute utilise le casque de réalité virtuelle sur le patient, à la fois pour l’habituer aux situations désobligeantes et pour établir de premières conclusions en observant les réactions. Il est important, dans cette phase, que le patient reste actif afin de ne pas subir la situation.

 

 

Quelle efficacité ?

 

Les TERV commencent à donner leurs premiers résultats et ceux-ci sont encourageants. Selon une étude, les patients qui ont essayé la TERV ont besoin d’environ 1/3 de séances en moins que pour les autres thérapies cognitivo-comportementales. Dans certains cas, comme la lutte contre l’agoraphobie, la peur des insectes, de la conduite sur autoroute et même du stress post-traumatique, les TERV ont produits d’excellents résultats.

 

Aussi, de nombreuses entreprises proposent leurs services aux professionnels de la santé, fournissant équipement et formation sur les logiciels crées.

 

La Thérapie par Réalité Virtuelle pour la fin de vie

 

Dernièrement, d’autres traitements que ceux destinés à éliminer les phobies ont vu le jour. Si l’utilsation de la réalité virtuelle nécessite des études plus poussées pour déterminer les bienfaits pour les patients en soins palliatifs, un article publié en 2023 dans la revue ‘Supportive Care in Cancer’ a révélé une amélioration au niveau des douleurs, de la fatigue, de l’anxiété et de la qualité de vie en général auprès de 800 patients souffrants de cancer et qui ont accepté une TERP.

 

 

Une autre étude a montré une réduction de certains symptômes directement liés aux soins, comme l’essoufflement ou la fatigue chronique. Par ailleurs, l’interaction, la nouveauté, le côté ludique du port d’un casque de réalité virtuelle créent des moments de plaisir particulièrement importants pour les personnes en soins palliatifs. Ces thérapies permettent de stimuler les souvenirs des personnes âgées, soulageant leurs derniers moments.

 

Les TERP ne sont encore par complètement démocratisées mais elles promettent déjà de vraies avancées dans le secteur de la santé. Nul doute que ce type de thérapies se propagera à l’ère de l’intelligence artificielle et devant la perpétuelle avancée technologique qui agrémente des équipements toujours plus développés. Elles nécessiteront l’apport de professionnels et de contrôles stricts par les autorités compétentes.

 

Sources : healthnews, C2Care, psy92.net, phobie.com