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Le métier d’opticien attire-t-il toujours ?

Temps de lecture : 3 minutes

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Alors que la demande en optique est chaque année plus forte, que la myopie s’est installée comme l’un des maux de notre siècle, le nombre d’inscrits au BTS Optique-Lunetterie ne cesse de chuter. Par ce constat, nous nous sommes posés la question suivante : le métier d’opticien séduit-il encore ?

 

Le métier d’opticien en crise de vocation ?

 

Depuis 2016, on observe un net recul des inscription en BTS Optique-Lunetterie. Autre indicateur, l’âge moyen des opticiens est en hausse. Il n’en fallait pas plus pour se demander si le métier d’opticien était en perte d’attractivité. D’après les chiffres, c’est indéniablement le cas. Mais pour quelle raison, alors que depuis quelques temps, il est reconnu comme professionnel de santé et commerce essentiel ?

 

Cela tient d’abord à son historique. La formation pour devenir opticien est créée afin de règlementer la vente de produis optiques, dont nombre d’individus, au XXème siècle, se sont rendus spécialistes. Ces derniers, parfois peu scrupuleux, vont dégrader l’image de l’opticien.

 

 

Puis, dans les années 90, ce fut la ruée vers l’ouverture de boutiques. Problème : on manque d’opticiens. Le besoin d’une formation se fait ressentir et cette dernière souffre d’un référentiel trop léger. Résultat : les nombre de diplômés expose et entraîne une première chute des revenus.

 

D’autres facteurs expliquent cette perte d’attractivité du métier d’opticien. Certains d’entre eux subissent des campagnes de dénigrement, et les évolutions administratives du secteur de la santé ne sont pas toujours facilitantes. Par ailleurs, les perspectives d’évolution sont limitées : la seule vraie évolution consiste à ouvrir son propre point de vente.

 

La crise sanitaire, point de départ de la remise en question professionnelle

 

La crise du Covid-19 a eu un impact sur notre relation avec le monde du travail. La généralisation du télétravail, le temps de pause forcée dû aux confinements, ou la caractérisation de « commerces essentiels ou non-essentiels » ont rebattu les cartes. Notre travail a-t-il un sens ? Cette crise a entraîné dans tous les secteurs des remises en question de notre vie professionnelle. Bien entendu, le métier d’opticien n’a pas été épargné et les reconversions ont explosé.

 

 

D’après l’Essentiel de l’Optique, « on quitte l’optique essentiellement parce que la réalité des pratiques ne correspond plus à l’engagement personnel envers un métier qui est aussi une passion. » Et les chiffres sont parlants. 98% des reconvertis pensent avoir pris la bonne décision.

 

Un métier passionnant qui s’appuie sur des bases solides

 

La métier d’opticien arrive donc à un tournant de son existence, et doit faire le pari de reconquérir les jeunes qui entrent sur le marché de l’emploi. Aussi, alors que le référentiel du BTS OL est désormais d’une qualité reconnue et indéniable, il doit se recentrer sur les pratiques d’un métier passionnant qui peut offrir beaucoup, et dont l’utilité n’est plus à prouver.

 

C’est également un métier où l’innovation et la recherche ont leur place. Nombre d’opticiens mettent par ailleurs en avant le côté passionnant de leur métier. C’est à partir de cette base que cette vocation pourra sortir de la crise dans laquelle il semble plongé.

 

Source : Essentiel de l’Optique