Depuis quelques années, les liseuses numériques ont envahi le marché. Il faut dire que leur praticité n’est plus à démontrer. Capables d’embarquer une multitude d’ouvrage alors qu’elles ne pèsent presque rien et prennent un minimum de place, elles sont l’outil idéal pour le lecteur, en voyage ou non. Alors, devant leur multiplication, faut-il s’inquiéter pour nos yeux ?

 

Liseuses numériques : un écran pas comme les autres

 

Lorsque l’on essaie une liseuse numérique, on s’aperçoit immédiatement que l’écran est différent de ceux dont on a l’habitude (tablettes, smartphones, télévision…) C’est justement parce qu’il ne s’agit pas d’un écran, mais d’un papier électronique (E-paper ou E-Ink). Cette technique d’affichage vise à se rapprocher au maximum du papier. Il est exclusivement réflectif et utilise la lumière ambiante.

 

 

Contrairement à un écran classique, une liseuse numérique n’a donc pas besoin d’émettre de la lumière pour fonctionner. Une bonne nouvelle pour les yeux ! Les problématiques de lumière bleue disparaissent alors. Par conséquent, une personne qui possède des livres en format numérique devra privilégier la lecture sur liseuse plutôt que sur tablette.

 

Et les modèles avec éclairage ?

 

Si les premiers modèles de liseuse, sans éclairage, ne posaient pas de problème particulier pour les yeux (hormis des problèmes de réfraction bien sûr), d’autres sont arrivés sur le marché et proposait un éclairage pour pouvoir lire la nuit. Ce sont désormais la majorité des modèles.

 

Là encore, la liseuse est moins dangereuse que l’écran. D’abord parce que la lumière diffusée n’est pas dirigée directement sur les yeux, mais consiste à éclairer l’écran via les côtés de la liseuse. Cela permet de limiter grandement la quantité de lumière bleue absorbée par la rétine.

 

 

En revanche, comme tout écran, le lecture avant un temps de repos ou de sommeil peut perturber l’endormissement. Il est donc recommandé, comme dans le cas de l’utilisation d’un ordinateur ou d’une tablette, d’arrêter de lire au moins trente minutes avant de dormir, ou alors de privilégier la lecture sur liseuse à l’aide d’une lampe de chevet.

 

Alors, quel bilan pour les liseuses numériques ?

 

Les liseuses possèdent des atouts indéniables. Leur technologie leur permet de se rapprocher considérablement du papier. La possibilité de rétro-éclairage les a rapproché des tablettes numériques, augmentant par là les risques pour les yeux.

 

 

Dans la mesure du possible, il est donc recommandé de les utiliser sans allumer l’éclairage. Pour autant, comme lors de la lecture avec un livre papier, il reste important de reposer régulièrement ses yeux, de faire des pauses afin de ne pas trop forcer sur la vue, et de limiter le temps d’écran avec lumière bleue, notamment avant d’aller dormir.

 

En tant que professionnel de l’optique, pensez à proposer une gamme de lunettes de repos ou de poser la question à vos clients qui disent ne pas utiliser beaucoup d’écrans. S’ils lisent sur ce type d’outil, privilégiez également le port de verre anti-lumière bleue.

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Décriés dans les années 90, les jeux vidéos ont petit à petit été réhabilités après la décennie 2010. Du dénigrement pour cause de scènes de violences trop importantes aux risques pour la santé psychique ou physique, il n’y avait qu’un pas, allègrement franchi. Face à l’afflux d’écrans en tout genre (smartphones, panneaux publicitaires, télévision…), on pouvait légitimement se poser la question de l’impact sur la vision, tant les gamers sont des gens passionnés. Alors, les jeux vidéos sont-ils particulièrement mauvais pour la vision ?

 

Jeux vidéos et vision : les problématiques spécifiques

 

Comme tout usage non-modéré d’un écran, le temps passé devant sa console (en réalité, devant un écran qui fournit de la lumière bleue) est problématique pour la vision. Il convient donc, surtout si l’on est un gamer assidu, de respecter certaines règles élémentaires. Par exemple, il faut faire des pauses régulières. Le mieux étant de s’aérer toutes les demi-heures environ. Pas forcément facile lorsque l’on se trouve embarqué dans une partie. L’idée est donc d’utiliser des alarmes pour se programmer ces fameuses pause régulières. Bien entendu, il ne sera jamais assez dit de bien porter des lunettes avec des verres anti-lumière bleue.

 

 

L’accommodation peut également poser un problème. Celui-ci est similaire au fait de lire ou de regarder la télévision. Pourtant, lorsque l’on joue à un jeu vidéo, on ne regarde pas l’écran de la même manière que lorsque l’on regarde un film ou une série. C’est très différent de l’accommodation qui est celle de la lecture. En effet, la pratique du jeu vidéo consiste en une observation plus active de l’écran. De ce point de vue, cela est une bonne chose car les yeux forcent moins sur un point fixe. Toutefois, la contrepartie qui peut être gênant, c’est en quelque sorte un hyperactivité oculaire, qui peut conduire à d’autres symptômes.

 

Ceux-ci peuvent aller de la sécheresse oculaire à la fatigue visuelle, aux maux de tête…D’où l’importance de faire des pauses régulières.

 

Pas plus dangereux qu’une autre activité

 

Les yeux méritent d’être protégés. Malgré les accusations injustes longtemps faites à l’industrie des jeux vidéos (promotion de la violence, réduction de la vie sociale, abrutissement de la jeunesse…) force est de constater que ceux-ci ne rendent pas la société plus violente. Une étude réalisée en 2022 par Global Vidéo a mis en avant plusieurs chiffres intéressants. L’âge moyen du gamer est de 35 ans et les femmes représentes 43% des la communauté de joueurs assidus. Les joueurs les plus assidus sont d’ailleurs les personnes de plus de 50 ans (25%) devant les 15-24 ans (23%).

 

 

Le jeu vidéo n’a pas transformé la génération Y en zombies assoiffés de violence. Il ne détruira pas la vue des enfants non plus. D’ailleurs, toutes générations confondues, le temps passé devant un smartphone est largement plus long que celui passé devant une console de jeux. Mais comme toute activité, elle ne doit pas prendre le pas sur tout le reste.

 

Surtout, comme pour la pratique sportive, il convient de s’équiper convenablement pour la pratiquer. Ainsi, il peut-être important pour un professionnel de l’optique de s’équiper d’un rayon gaming/streaming. Aujourd’hui, les lunettes de gaming font partie de l’environnement des dispositifs optiques, et peut être notifié sur une ordonnance pour être ajusté à la vue. En prime, voilà un excellent moyen pour l’opticien de se démarquer de ses concurrents.