Les dangers des écrans pour nos yeux reviennent fréquemment sur le devant de la scène. Les technologies évoluent à une vitesse grand V et il faut souvent s’assurer que ces dernières ne comportent pas un trop grand risque pour notre santé, d’autant plus que l’omniprésence des écrans peut avoir d’autres conséquences. Alors, quelles sont les préconisations, doit-on adapter nos espaces de travail ? En définitive, concernant les écrans et la santé visuelle : où en est-on ?
Pour une bonne santé visuelle face aux écrans, bon sens et précaution
On a longtemps cru que les écrans provoquaient une baisse de la vision et rendaient même myopes ! Ce n’est pas le cas. Pourtant, on sait également que passer trop de temps devant les écrans peut avoir un effet dévastateur sur notre santé visuelle, mais aussi sur la nuque, le dos et plus globalement sur le corps entier. Les jeunes sont particulièrement touchés puisqu’ils passeraient environ 15 heures par semaine rien que sur internet.
Les conséquences peuvent être lourdes, voire inquiétantes : douleurs oculaires, picotements, sensation de brûlures, sécheresse oculaire…
La sècheresse oculaire intervient car, devant un écran, on a tendance à moins cligner des yeux que lors d’une conversation en face à face. Cela provoque en effet une évaporation plus rapide du liquide lacrymal.
Mais tout est une question de mesure. À ce jour, il n’est pas prouvé que la lumière des écrans soit plus dangereuse que les rayons UV du soleil, bien au contraire !
Continuer de suivre les mesures de précaution, en appliquer de nouvelles
Face à ces risques, le gouvernement met en garde, dans le nouveau carnet de santé, les risques liés à la présence d’écrans pour les jeunes enfants. Ainsi, il est conseillé d’éviter de mettre un enfant dans une pièce où la télévision est allumée avant l’âge de 3 ans.
L’utilisation de téléphone ou de tablette, pour l’occuper, le calmer ou dans un cadre pédagogique, est fortement déconseillée.
Enfin, pour les autres, un rappel de quelques règles permet de se protéger, même si certaines technologies peuvent être moins dangereuses que d’autres :
- Régler l’intensité et le contraste de l’écran en fonction de la lumière ambiante.
- Régler la position de l’écran de telle sorte qu’il soit situé plus bas que le regard et qu’il soit à une distance de 50 à 90 cm de nos yeux. Attention aux reflets de la fenêtre ou de la lampe qui ne doivent pas apparaître sur l’écran.
- Faire des pauses régulièrement en suivant la règle du 20/20/20. Arrêtez votre activité sur écran durant 20 secondes toutes les 20 minutes et fixez un point à 20 mètres de distance.
- Penser à cligner souvent des yeux.
- Humidifier ses yeux régulièrement.
Améliorer sa vue pendant son sommeil, cela vous semble utopique ? Et pourtant, c’est le principe même des lentilles de nuit, une alternative aux lunettes et lentilles classiques, encore peu connue en France. On vous explique le principe dans cet article !
Comment fonctionnent les lentilles de nuit ?
L’orthokératologie consiste à porter pendant la nuit des lentilles rigides et sur-mesure qui corrigent temporairement la vue. Comment est-ce possible ? Ces lentilles aplatissent très légèrement la cornée de l’oeil pour réduire sa courbure, gommant ainsi les défauts de la vision. Mais cette modification est temporaire, puisque la cornée reprend progressivement sa forme naturelle, dès que l’on arrête de les porter. En quelques jours sans lentilles, les défauts de la vision reviennent donc. Voilà pourquoi il faut les porter chaque nuit, sans oublier de mettre du collyre hydratant pour éviter d’avoir les yeux secs le lendemain matin.
En revanche, ces lentilles ne sont confortables que les yeux fermés. Il n’est pas possible, par exemple, de les utiliser pour lire ou pour regarder la télévision, car elles doivent rester fixes sur les yeux. Elles sont donc bien réservées à un port de nuit.
Les lentilles de nuit : pour qui ?
Plus la correction est forte, plus les lentilles de nuit mettent de temps à agir. Elles sont donc plutôt adaptées aux personnes présentant une myopie faible ou moyenne : jusqu’à -5 dioptries pour les myopes et -1,5 pour les astigmates. Pour ceux qui ne peuvent pas avoir recours à la chirurgie ou qui ne supportent pas les lentilles de contact classiques la journée (notamment en cas de sécheresse oculaire), cette solution est particulièrement adaptée, même aux enfants à partir de 8 ans. Cela peut également être une bonne alternative pour les sportifs, pour qui le port de lentilles de contact en journée n’est pas toujours idéal.
A noter qu’il existe quelques contre-indications : une pathologie qui affecte la surface de la cornée, une insuffisance lacrymale ou une cornée trop plate. Cette solution est également impossible à adopter en cas de pathologie dégénérative.
Industriels : quels avantages ?
Inclure les lentilles de nuit à son catalogue peut être une bonne idée pour diversifier son offre et ainsi séduire davantage d’opticiens. D’autant que l’orthokératologie est encore peu connue en France et risque de se démocratiser dans les prochaines années. C’est également une bonne façon de s’adresser directement à une cible précise : les personnes à faible myopie.
Certains industriels en proposent déjà en France, c’est notamment le cas de Precilens et Menicon !
Alors, envisagez-vous d’inclure les lentilles de nuit à votre catalogue ? 😉
