2,1 millions de français souffrent de presbytie, une perte d’accommodation visuelle qui apparaît après 45 ans. Avec le vieillissement de la population, ce nombre augmente même de 3% par an. Il est donc logique que les industriels et les professionnels de santé élaborent des solutions pour faciliter le quotidien des personnes presbytes. Tour d’horizon.
De nombreuses solutions innovantes existent et s’adaptent à la situation de chaque personne, qu’elle choisisse de porter des lunettes, des lentilles, ou même de se faire opérer par le biais de la chirurgie réfractive.
Des lunettes connectées contre la presbytie
Lunettes de lecture, verres progressifs, ces solutions que les personnes presbytes connaissent bien, feront peut-être bientôt partie du passé. Car il existe désormais des lunettes qui font le point automatiquement. Là où il fallait changer de monture ou regarder dans une zone différente de ses verres, ces lunettes s’adaptent en fonction de l’endroit où l’on regarde, un peu comme un autofocus d’appareil photo.
Une telle innovation est possible grâce à la présence de liquide à l’intérieur des verres et d’un moteur installé dans la branche de la monture, qui va régler la correction. Il s’agit donc de lunettes connectées. Développées par l’ingénieur américain Carlos Mastrangelo, leur version commerciale pourrait coûter entre 500 et 1000 dollars et devrait être en vente d’ici deux à trois ans.
Des lentilles mensuelles pour un meilleur confort
Certaines personnes presbytes font le choix de porter des lentilles de contact. Mais avec le développement des outils digitaux, ils sont de plus en plus nombreux à souffrir de sécheresse oculaire. C’est pour améliorer leur confort visuel que Bausch&Lomb a développé des lentilles mensuelles Ultra, spécialement dédiées aux personnes presbytes, qui proposent jusqu’à 16 heures d’hydratation et une rétention d’eau de 95%. A noter que la gamme se décline également en lentille mensuelle sphérique en silicone hydrogel.
Traiter la presbytie par la chirurgie
Pour les personnes qui souhaitent passer par la chirurgie, des techniques existent également. L’industriel Zeiss, par exemple, a développé la solution Presbyond, qui, alliée à un traitement au laser Lasik, permet de corriger le trouble visuel du patient, tout en augmentant la profondeur de champ de l’oeil traité. Pour cela, ce logiciel de traitement de la presbytie se base sur les mesures optiques précises du patient, de son âge et sur la détermination de l’oeil dominant.
Dès le lendemain de l’opération, le presbyte âgé de 45 à 55 ans est censé avoir retrouvé une bonne vision. Aujourd’hui, cette technique est proposée par une trentaine de centres en France.
L’éventail de solutions innovantes à destination des personnes presbytes est donc très large… Il ne leur reste plus qu’à choisir celle qui est la plus adaptée à leurs besoins !
L’ophtalmopathie thyroïdienne, aussi communément appelée maladie oculaire thyroïdienne ou maladie oculaire de Graves, s’avère être une pathologie auto-immune. Cette maladie des yeux est souvent en rapport avec des niveaux d’hormones thyroïdiennes importants, mais elle peut aussi survenir en cas d’hypothyroïdie. Voici quels sont ses symptômes, ses causes et comment il est possible de la traiter.
Ophtalmopathie thyroïdienne : Origines de la maladie
Explication de cette pathologie oculaire
La thyroïde est une glande qui se trouve au niveau du cou. Elle crée des hormones qui permettent de contrôler notre croissance durant notre enfance.
Mais c’est une glande qui assure :
- Un contrôle du métabolisme ;
- Une régulation des fonctions comme les habitudes de sommeil, la fréquence cardiaque ou encore certaines parties de la fonction sexuelle.
Une maladie des yeux en lien avec la glande thyroïde entraîne généralement une maladie oculaire grave. Concrètement, la glande thyroïde produit un surplus de thyroxine, on parle alors d’hyperthyroïdie.
La réponse auto-immune de l’organisme est une attaque des tissus qui se trouve autour et derrière les yeux, notamment au niveau des muscles qui aident le déplacement des yeux ainsi que de la cornée.
Aujourd’hui, on estime à 10 % le taux de personnes souffrant de cette maladie des yeux thyroïdienne. Les femmes sont plus affectées que les hommes : environ 16 cas pour 100 000 personnes contre 2,9 cas chez les hommes. C’est une maladie qui touche tous les âges, mais dont le pic de fréquence se situe entre 40 et 50 ans.
Les causes et facteurs de risque
L’ophtalmopathie thyroïdienne est principalement liée au fonctionnement de la glande thyroïde. Dans 8 cas sur 10, la maladie est associée à une hyperthyroïdie et 10 % des patients développent cette pathologie en raison d’une hypothyroïdie. Enfin, pour 5 % des patients, il est remarqué qu’il n’existe aucune anomalie de la fonction thyroïdienne.
Généralement, cette pathologie survient dans un délai de 6 mois après la déclaration de l’hyperthyroïdie.
Le seul facteur de risque reconnu officiellement comme négatif à l’évolution de cette pathologie est le tabagisme. Mais on a remarqué d’autres facteurs potentiellement suspicieux :
- Les facteurs génétiques : génotype HLA-DR3 qui est transmis de génération en génération chez 30 % des patients ;
- Des facteurs environnementaux : tabac et stress ;
- Des facteurs hormonaux : mauvais contrôle de la fonction thyroïdienne, hypothyroïdie.
Symptômes de la maladie oculaire thyroïdienne
Les principaux symptômes de la maladie oculaire de la thyroïde sont les suivants :
- Une sécheresse des yeux ;
- Une démangeaison continue des yeux ;
- Un gonflement des paupières ;
- Des yeux larmoyants ;
- Des yeux exorbités dans certains cas ;
- Une double vision ou un mauvais alignement des yeux.
Si la maladie des yeux thyroïdienne n’est pas traitée à temps, elle peut endommager la cornée ou alors accroître la pression à l’intérieur des yeux, ce qui va endommager le nerf optique et ainsi nuire à la vision globale.
Cette maladie s’observe souvent avec une inflammation de la surface de l’œil, y compris au niveau de la zone dite sclérotique (le blanc des yeux) ou de la cornée. Cette phase d’inflammation dure entre 6 et 12 mois. Pendant ces premiers mois, on retrouve certains signes comme la photophobie, la sensation d’un corps étranger dans les yeux ou encore un larmoiement excessif.
Elle est ensuite suivie d’une phase stable où l’inflammation va se réduire. La phase inflammatoire, quant à elle, correspond au début de l’hyperthyroïdie. L’assèchement des yeux est dû au fait que les yeux ne peuvent pas former suffisamment de larmes. Les muscles derrière et autour des yeux sont enflés, ce qui pousse les globes oculaires vers l’avant et tire les paupières vers le haut.
Enfin, l’ophtalmopathie thyroïdienne provenant d’un dérèglement de la glande thyroïde, il est également possible de ressentir d’autres symptômes associés :
- Irritabilité ;
- Fatigue intense ou chronique ;
- Rythme cardiaque rapide ;
- Transpiration excessive ;
- Forte sensibilité à la chaleur ou au froid ;
- Sentiment d’anxiété accru.
Quels sont les traitements de la maladie oculaire thyroïdienne ?
Habituellement, l’ophtalmopathie thyroïdienne est diagnostiquée ou par un médecin généraliste qui va ensuite en référer à un ophtalmologiste. Par la suite, le patient va très probablement devoir consulter un endocrinologue afin que ce professionnel comprenne plus en profondeur le fonctionnement du système hormonal du patient.
En cas de maladie oculaire grave en rapport avec l’hyperthyroïdie, plusieurs traitements sont possibles :
- Une prise médicamenteuse pour réduire et contrôler le taux d’hormones thyroïdiennes ;
- Des radiations pour diminuer la glande thyroïde en cas d’hyperthyroïdie sévère ;
- Une intervention chirurgicale pour l’ablation de la glande thyroïdienne dans les cas les plus extrêmes : dans cette situation, le patient doit prendre une hormone thyroïdienne de remplacement tout le reste de sa vie.
Voici les principales informations qui pourraient éventuellement vous alarmer et vous permettre de diriger vos clients vers leur médecin généraliste.
Source : Le Mag du Sommeil