jeux-vidéo-vision

 

Décriés dans les années 90, les jeux vidéos ont petit à petit été réhabilités après la décennie 2010. Du dénigrement pour cause de scènes de violences trop importantes aux risques pour la santé psychique ou physique, il n’y avait qu’un pas, allègrement franchi. Face à l’afflux d’écrans en tout genre (smartphones, panneaux publicitaires, télévision…), on pouvait légitimement se poser la question de l’impact sur la vision, tant les gamers sont des gens passionnés. Alors, les jeux vidéos sont-ils particulièrement mauvais pour la vision ?

 

Jeux vidéos et vision : les problématiques spécifiques

 

Comme tout usage non-modéré d’un écran, le temps passé devant sa console (en réalité, devant un écran qui fournit de la lumière bleue) est problématique pour la vision. Il convient donc, surtout si l’on est un gamer assidu, de respecter certaines règles élémentaires. Par exemple, il faut faire des pauses régulières. Le mieux étant de s’aérer toutes les demi-heures environ. Pas forcément facile lorsque l’on se trouve embarqué dans une partie. L’idée est donc d’utiliser des alarmes pour se programmer ces fameuses pause régulières. Bien entendu, il ne sera jamais assez dit de bien porter des lunettes avec des verres anti-lumière bleue.

 

 

L’accommodation peut également poser un problème. Celui-ci est similaire au fait de lire ou de regarder la télévision. Pourtant, lorsque l’on joue à un jeu vidéo, on ne regarde pas l’écran de la même manière que lorsque l’on regarde un film ou une série. C’est très différent de l’accommodation qui est celle de la lecture. En effet, la pratique du jeu vidéo consiste en une observation plus active de l’écran. De ce point de vue, cela est une bonne chose car les yeux forcent moins sur un point fixe. Toutefois, la contrepartie qui peut être gênant, c’est en quelque sorte un hyperactivité oculaire, qui peut conduire à d’autres symptômes.

 

Ceux-ci peuvent aller de la sécheresse oculaire à la fatigue visuelle, aux maux de tête…D’où l’importance de faire des pauses régulières.

 

Pas plus dangereux qu’une autre activité

 

Les yeux méritent d’être protégés. Malgré les accusations injustes longtemps faites à l’industrie des jeux vidéos (promotion de la violence, réduction de la vie sociale, abrutissement de la jeunesse…) force est de constater que ceux-ci ne rendent pas la société plus violente. Une étude réalisée en 2022 par Global Vidéo a mis en avant plusieurs chiffres intéressants. L’âge moyen du gamer est de 35 ans et les femmes représentes 43% des la communauté de joueurs assidus. Les joueurs les plus assidus sont d’ailleurs les personnes de plus de 50 ans (25%) devant les 15-24 ans (23%).

 

 

Le jeu vidéo n’a pas transformé la génération Y en zombies assoiffés de violence. Il ne détruira pas la vue des enfants non plus. D’ailleurs, toutes générations confondues, le temps passé devant un smartphone est largement plus long que celui passé devant une console de jeux. Mais comme toute activité, elle ne doit pas prendre le pas sur tout le reste.

 

Surtout, comme pour la pratique sportive, il convient de s’équiper convenablement pour la pratiquer. Ainsi, il peut-être important pour un professionnel de l’optique de s’équiper d’un rayon gaming/streaming. Aujourd’hui, les lunettes de gaming font partie de l’environnement des dispositifs optiques, et peut être notifié sur une ordonnance pour être ajusté à la vue. En prime, voilà un excellent moyen pour l’opticien de se démarquer de ses concurrents.

Optique-Youtube

 

Influenceurs, centres de formations, orthoptistes…Plusieurs acteurs de l’optique ont choisi de promouvoir leur travail sur Youtube. Petit tour d’horizon.

 

L’optique sur Youtube, une plateforme idéale pour se présenter

 

Très peu d’opticiens indépendants sont présents, en tout cas actifs sur YouTube. C’est surtout le cas des grandes marques et des centres de formations. Parmi ces derniers, la chaîne de l’ISO (Institut Supérieur d’Optique) ne multitude de contenu pour présenter ses formations. Toutes les formations y sont décryptées, et la parole est donnée aux étudiants, aux diplômés, aux recruteurs et aux formateurs.

 

 

On peut également mentionner la chaîne « Le coin des orthoptistes », fort des ses 2500 abonnés, qui fait la part belle au questions que l’on peut se poser sur les questions de santé optique. Glaucome, lumière bleue, défauts de la vision…Certaines de leurs vidéos ont été vues plus de 20 000 fois ! Samuel Demarlière, orthoptiste diplômé de la faculté de Bordeaux en 2000, concocte deux vidéos mensuelles pour informer, sensibiliser, alerter.

 

 

Des influenceurs au succès certain

 

Anne-Sophie Lapetite est opticienne depuis 2011. Son surnom ? AnsoStyle. Son souhait le plus cher ? Ouvrir son magasin. Rapidement, elle comprend qu’elle peut développer son activité, transmettre sa passion et se faire connaître via les réseaux sociaux. Elle crée alors une chaîne Youtube pour parler de mode, mais surtout d’optique. Et ça marche ! 20 000 abonnés sur Youtube, 100 000 sur Instagram. Pas mal, non ? Au programme, des conseils pour choisir ses lunettes, des vidéos sur la myopie, l’astigmatisme, ou encore des retours sur les salons auxquels elle a pu participer.

 

Son contenu marque par sa passion du métier et sa bonne humeur. C’est en 2017 que son rêve se réalise. Elle monte son magasin d’optique à Antibes, La Petite Lunette. Son compte Instagram explose et elle est désormais la première influenceuse optique française. Une réussite qui, à n’en pas douter, doit agrandir la notoriété de son magasin et son professionnalisme.

 

 

Ansostyle est également passionnée de mode et propose désormais sur son site internet un e-shop de ses créations de « colliettes » !

Un exemple de modèle alternatif dans un secteur en mutation

 

Alors que l’optique est en pleine phase de remise en question et connaît des difficultés de recrutement, les exemples de Samuel et d’Anne-Sophie sont révélateurs des possibilités qu’offre les métiers de l’optique. Au même titre que la mobilité ou l’occasion, c’est le moyen de vivre et faire vivre le métier autrement. Mais aussi de prodiguer des conseils en passant par un autre canal de communication que celui du magasin ou du cabinet.

 

Utiliser les réseaux sociaux pour promouvoir son activité est l’un des nombreux moyens dont disposent les acteurs de l’optique pour modifier également la perception qu’ont les gens du métier. Ansostyle en est parfaitement consciente et a choisi d’utiliser son influence pour répondre aux objections et aux critiques, parfois très dures, que peut connaître le métier d’opticien. « Nous sommes impliqués dans notre métier et nous connaissons la réalité du terrain. Notre image a été malheureusement ternie par quelques médias en mal de sensationnel…À nous donc de rattraper les dégâts. J’aurais tendance à dire que la meilleure façon c’est de prouver au quotidien notre professionnalisme. Et de mettre en avant toutes les parties méconnues de notre métier et qui lui donne sa valeur. »

 

Les modèles alternatifs ont toujours eu bonne presse chez Eyes-Road. L’innovation, dans le domaine du marketing et de la communication, permet de réaliser à quel point le secteur de l’optique est apte à grandir. Ce genre d’initiative, cette nouvelle façon d’exercer son métier est un service rendu, comme un exemple, pour toute la profession. Nul doute que d’autres modèles suivront.