Se décider à porter des lentilles de contact est toujours un choix compliqué. Nous avions tenté, il y a quelques temps, de répondre aux objections qui pouvaient être formulées les concernant. Dans le but de conseiller au mieux vos clients, nous allons évoquer la différence entre lentilles de contact souples et rigides.
Lentilles de contact souples ou rigides ? Une histoire d’oxygénation !
Les lentilles souples sont fabriquées, en général, avec du silicone. Elles sont, de loin, le type de lentilles le plus porté. Grâce à leur texture souple, elles possèdent l’avantage d’être plus faciles à adopter, à poser et à supporter.
Elles peuvent être quotidiennes, à renouvellement fréquent (mensuelles) ou traditionnelles (annuelles)
Pour pouvoir les porter, l’ophtalmologiste procède à un test afin de vérifier la quantité de larmes produite.
Si ce test n’est pas concluant, le port de lentilles souples ne peut pas être prescrit.

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Les lentilles de contact rigides, aussi appelées lentilles perméables au gaz ou lentilles flexibles, possèdent un diamètre d’environ 8 mm et une épaisseur de quelques dixièmes de millimètre.
Elles sont bien moins utilisées, sont moins fragiles que les lentilles souples et favorisent davantage l’oxygénation des yeux que les lentilles souples. C’est là la principale différence entre les deux modèles et ce qui va permettre d’influer sur le choix final.
Le temps d’adaptation de ces lentilles est, en conséquence, beaucoup plus long que pour les souples. Il faut compter plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour être complètement à l’aise avec, ce qui peut, il est vrai, s’avérer parfois agaçant.
Alors, comment choisir ?
Le port des lentilles rigides est très différent de celui des souples. Comme l’oxygénation de l’œil y est favorisée, on peut les porter très longtemps (jusqu’à 2 ans), et même parfois, selon les modèles, de jour comme de nuit ! Cela doit, cependant, être validé en amont par un ophtalmologiste.
Mais c’est surtout en terme de besoins que l’ophtalmologiste proposera ou non, le port de lentilles rigides.

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En effet, si le patient est atteint d’un fort astigmatisme ou de sécheresse oculaire, elles pourront être recommandées.
De la même façon, le mode de vie (travail dans un environnement sec ou avec ventilation) aura un rôle à jouer dans ce choix. Comme les lentilles souples sèchent plus rapidement les yeux que les lentilles rigides, ces dernières permettent aux larmes de circuler plus facilement.
On recense deux types de lentilles rigides, selon le matériau utilisé dans leur conception :
- les lentilles en PMMA (Perspex/Plexiglas)
- les lentilles en RGP (Rigid Gas Permeable)
Les lentilles appelées RGP sont la génération la plus moderne des lentilles rigides. Grâce à leur perméabilité élevée à l’oxygène, elles correspondent aux besoins des porteurs de lentilles ayant souvent les yeux secs.

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Il convient donc, afin de conseiller au mieux un client souhaitant s’informer sur les différents types de lentilles, de voir avec lui quels sont ses besoins, mais aussi ses antécédents, sa correction, son mode de vie, sa capacité de sécrétion de larmes…
Dans tous les cas, on ne le répétera jamais assez : une hygiène irréprochable est nécessaire pour tout port de lentilles qu’elles soient souples, ou rigides. Heureusement, et c’est indispensable, l’opticien·ne chevronné·e est là pour le rappeler à ses client·es !
Deux jours, sept cent participants, trente exposants, quarante-cinq orateurs pour vingt conférences, le 38ème Congrès d’Optométrie et de Contactologie, qui s’est tenu les 20 et 21 janvier derniers à Montrouge a tenu toutes ses promesses. Retour sur cette édition.
Congrès d’Optométrie et de Contactologie : des thèmes divers et variés
Pour cette nouvelle édition, L’Association des Optométristes de France (AOF) a choisi quatre thèmes principaux visant à être traités en format conférence.
Il s’agissait de la presbytie, de la vision de l’enfant, des urgences ophtalmologiques et de la vision et du sport.
En prime, des séminaires et des ateliers ont été animés sous la houlette d’intervenants renommés et abordant cinq autres thématiques :
- La Contactologie
- La Sécheresse Oculaire
- Le Contrôle de la Myopie
- La Basse Vision
- La Posturologie
Les conférences ont permis aux congressistes d’en savoir davantage sur les techniques de chirurgie appliquées aux patients presbytes, mais aussi sur les éventuelles complications rencontrées en urgence ophtalmologique.
D’autres sujets, comme l’évaluation et la performance des capacités visuelles des très jeunes enfants et des athlètes de haut niveau, étaient à l’honneur.
Créé en 1978, le Congrès aspire aujourd’hui à devenir une référence européenne en la matière, en témoignent les nombreux intervenants internationaux reçus, francophones ou non.
Un bon moyen d’élargir son réseau et de développer ses connaissances
Cet événement est surtout un moyen pour les opticiens, débutants ou non, et les optométristes, d’étendre leur réseau professionnel et d’enrichir leur panel de compétences techniques.
Des compétences qui permettront à chacun de mieux renseigner leurs clients sur des thématiques particulièrement affectionnées, comme les dangers des écrans et le contrôle de la myopie, entre autres.
Pour parfaire leur réseau, deux soirées de gala ont été proposées aux congressistes.
L’une était destinée aux jeunes optométristes, tandis qu’une autre, appelée « prestige », avait pour but de permettre la rencontre avec les conférenciers de ces deux jours.
Il est à noter que l’ensemble du congrès a été filmé et est disponible sur le site de l’AOF pour les adhérents qui n’ont pas pu se déplacer ou qui souhaitent revivre l’événement.
Le programme entier est à retrouver ici.
Enfin, l’association propose un retour en images sur cette édition qui s’est avérée être un franc succès.