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La fatigue oculaire peut rapidement s’avérer très handicapante. Mais elle est surtout difficile à diagnostiquer étant donné que ses symptômes ne permettent pas toujours de faire le lien avec la vision. On essaie de les décortiquer afin de vous aider à prodiguer les meilleurs conseils à vos clients.

Fatigue oculaire : des symptômes variés 

 

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Souffrir de fatigue oculaire n’est pas anodin, surtout parce que l’on pense souvent que cela n’est dû qu’à un peu de surmenage. Mais les symptômes, comme les causes et les conséquences, ne sont pas toujours les mêmes pour tout le monde. Les symptômes peuvent sévir directement sur la vision mais pas seulement. Et le problème, c’est qu’ils ne paraissent parfois pas suffisamment handicapant pour cesser toute activité qui les entrainerait. Voici une liste non-exhaustive des symptômes recensés :

  • fatigue intense
  • yeux irrités ou rouges
  • picotements
  • sensation de brûlures dans les yeux
  • maux de têtes fréquents
  • tremblement de la paupière
  • sensation de vision double
  • douleurs oculaires
  • vision floue
  • difficulté d’accommodation
  • éblouissement douloureux
  • épisodes de sécheresse oculaire

 

Fatigue oculaire : causes et solutions ?

 

En cas de ressenti d’un de ces symptômes, il est nécessaire de poser les bonnes questions, et notamment de retracer les activités qui ont pu y conduire. On le sait, le temps que l’on passe devant nos écrans est problématique dans nos sociétés, largement dépendantes. Les causes d’une fatigue sont multiples. Outre l’utilisation des écrans, la luminosité peut s’avérer dangereuse. Proposez donc à vos clients de vérifier leur correction ou leurs montures solaires.

 

Les conditions de travail sont un bon indicateur des causes potentielles. La fatigue oculaire n’est pas réservée uniquement à ceux qui travaillent devant des écrans. En effet, certains ouvriers peuvent avoir tendance à négliger les équipements de sécurité. Ce peut être le cas également pour des particuliers qui bricolent à domicile. Ceux qui travaillent dans des bureaux ou entrepôts fortement climatisés peuvent également être impactés.

 

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Le sport est également une activité qui nécessite un équipement adapté. Une pratique intensive, avec les aléas qu’elle contient (vent…) est souvent négligée comme cause potentielle de fatigue oculaire. Enfin, certains défauts de la vision, comme la cataracte, l’astigmatisme ou la myopie peuvent favoriser l’apparition des symptômes.

 

Bien entendu, vous ne pouvez pas demander à vos clients de travailler moins. Mais il convient de les sensibiliser au mieux, d’abord sur le besoin de reposer ses yeux via quelques exercices oculaires ou par des pauses. Mais, en tant qu’opticien, vous bénéficiez de tout un panel d’équipements qui permettent de soutenir et de protéger la vision. Les verres ou lentilles anti-lumière bleue en sont un exemple. Dans le domaine du sport, les verres photochromiques permettent une pratique optimisée afin de ne prendre aucun risque.

 

Enfin, n’hésitez pas à proposer de faire essayer des gouttes pour les yeux, c’est en plus un bon moyen de fidéliser votre clientèle.

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La Covid-19 est toujours là. Pourtant, en deux ans, de nombreuses choses ont changé. Notre approche face à la maladie et ses évolutions notamment. Loin des débats publics, la filière optique a, comme beaucoup d’autres, été frappée de plein fouet. L’impact et les conséquences de la Covid-19 sur la filière optique ont entamé une profonde transformation. Autopsie d’un phénomène en cours.

 

Confinements : de fermés à essentiels

 

La crise sanitaire démarrée en 2020, c’est bien entendu les confinements qui se sont enchaînés en France (trois en un an). Avec une différence notable. Le premier confinement, on s’en souvient, était le plus marqué. Sorties très limitées et courte liste de commerces essentiels. Parmi ces derniers, les opticiens. Pourtant, face à l’urgence de la situation et la pénurie d’équipements de protection, bon nombre seront fermés. Ils offrent des services via click and collect ou drive. Mais aussi sur rendez-vous.

 

On le comprend alors, il y aura un avant et un après confinement. Surtout, malgré le droit de rester ouvert, les opticiens constatent que le public n’est pas au rendez-vous. Dans les premiers temps, on ne sort que pour les urgences et les premières nécessités. Les conséquences de la Covid-19 vont se répercuter sur la filière optique comme sur toutes les autres filières.

 

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Pour n’importe quelle entreprise, le coup est rude. D’autant plus que deux autres confinements suivront. Moins stricts, mais qui laissera beaucoup d’incertitudes et la conviction qu’un besoin de se réorienter s’avère important.

 

Des solutions pour se relever

 

Pour cela, opticiens comme industriels vont faire preuve parfois d’originalité, souvent d’agilité. Le masque tout d’abord, est un vrai problème pour les porteurs de lunettes. Les produits anti-buée ont explosé. Des kits tout compris se voient même attribuer des campagnes promotionnelles jamais vues pour des accessoires optiques. C’est le cas du kit anti-buée de Zeiss Vision qui prendra place jusque dans le métro parisien. Mais la réflexion va plus loin que la possibilité de faire de la vente additionnelle.

 

En effet, cette problématique remet en question les priorités tout exacerbant les contradictions de la filière optique. Alors que l’on voir fleurir sur le marché les équipements les plus sophistiqués, smart glasses et high tech optique en première ligne, les verres n’auraient pas encore intégré de traitement anti-buée ?

 

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Bien sûr que si. Et même depuis 2011. Mais voilà un segment bien peu utilisé. La Covid-19, là encore, change la donne. L’optique sur rendez-vous fait partie de ces conséquences. L’impact de la digitalisation, le recours au télétravail, a permis de soutenir ces solutions pour ne pas rester à attendre les bras croisés.

 

Prendre rendez-vous en ligne, pour le commerçant, permet d’avoir une meilleure visibilité sur son activité. Par ailleurs, la promotion de tests optiques en ligne, à défaut d’être aussi pertinents que ceux d’un spécialiste, ont le mérite de garder un contact avec ses clients.

 

Une reprise sous forme de rebond

 

La crise a eu d’autres effets collatéraux sur le secteur. Les fermetures de commerces et les multiples restrictions concernant les voyages ou les réunions de famille ont soumis les utilisateurs à des choix. Puisqu’il devenait compliqué de voyager, pourquoi ne pas privilégier d’autres postes de dépenses ?

 

Les lunettes en font partie. Et puis, face à l’incertitude de l’évolution de la situation, et le risque de voir survenir d’autres fermetures administratives ou bien des pénuries de matières premières, on fait en sorte que toute la famille soit mieux équipée.

 

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Le fait de passer beaucoup plus de temps à la maison, devant les écrans notamment, a joué un rôle prépondérant dans l’approche des clients face aux risques. Les traitements anti-lumière bleue sont encore davantage devenus importants.

 

Tous ces facteurs ont entraîné un rebond considérable dans la filière optique. Logiquement, ce sont les verres qui ont entraîné ce rebond, alors que les lentilles de contact et les solaires sont restées en retrait. Le fait de moins sortir, là encore, a joué.

 

L’optique Éco-responsable a un rôle à jouer

 

On a vu se matérialiser, surtout dans les premiers temps de la crise, une forte remise en question de nos modes de vie. L’opinion publique, de plus en plus sensible aux questions environnementales, n’a pu que constater les effets bénéfiques d’un quasi-arrêt de la production de biens industriels. Mais aussi de la baisse significative de la fréquentation des réseaux de transports.

 

Les industriels optiques qui avaient déjà cette fibre en eux, y voyaient là une occasion de renforcer leurs valeurs. L’écologie de marché prenait alors un autre tournant. S’il lui reste encore de nombreuses marches à franchir, l’optique eco-responsable n’est plus un segment de niche, mais bien un impondérable du secteur.

 

Face à la démarche, il y a le besoin d’aller contre les usurpateurs. Mettre en avant sa capacité à utiliser des matériaux renouvelables ne sert à rien si ceux-ci doivent être importés depuis l’autre bout du monde. Utiliser un label local ou responsable n’est pas forcément un gage de qualité, tant les règles sont parfois incongrues.

 

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En effet, il est possible d’obtenir certains labels tout en ayant fabriqué qu’un seul élément d’une monture selon ses critères. La crise sanitaire aura contribué à créer un nouvel horizon pour les acteurs qui intègrent des valeurs écologiques et sociales responsables.

 

Pour l’instant, si la prise de conscience est bien présente, les démarches gouvernementales manquent pour pousser industriels et commerçants à pleinement intégrer ces éléments dans leur chaînes commerciales et de production. La filière optique peut en être l’un des moteurs, tant elle a pris conscience du problème.

 

La crise sanitaire a, dans son ensemble, redéfinit les bases du commerce. Les conséquences de la Covid-19 sur la filière optique ont été nombreuses. S’il faut s’attendre à devoir vivre avec le virus, espérons que cette expérience ne reste pas sans suite face aux règles qui peuvent impacter, à la hausse comme à la baisse, une filière d’activité. Mais rien n’est moins aléatoire.